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697). en 1809, napoléon avait emprunté le vieux-chemin (rue ravignan), qui était l’unique voie d’accès à la vieille église : « mais celui-ci était si escarpé et si mauvais que l’empereur dut descendre de cheval à mi-hauteur et poursuivre son ascension à pied. » ( ibid. , 2017, p. 697). le prêtre de la paroisse n’eut ainsi aucune peine à le convaincre de la nécessité de doubler le vieux-chemin par une voie plus adaptée à la circulation. d’abord située sur la commune de montmartre et dénommée « chemin-neuf », puis « rue de l’empereur » en 1852 et « rue royale », la rue lepic prit le nom du général louis lepic (1765-1827) en 1864. le tabac des deux moulins les cartes postales éditées au début du xxe siècle décrivent un quartier populaire très vivant et une rue ponctuée de commerces (cafés, boulangeries, boucheries), mais aussi de boutiques de fruits et légumes. la rue lepic était en outre fréquentée par les marchands ambulants des quatre saisons, poussant leur charrette à bras. yves montand à paris, en 1952 ce coin de paris avait conservé un caractère populaire et marchand lorsque le chanteur yves montand (1921-1991) interpréta rue lepic en 1952 : « dans l’ marché qui s’éveille / dès le premier soleil, / sur les fruits et les fleurs / vienn’nt danser les couleurs / rue lepic / voitur’s de quatr’ saisons / offrent tout à foison / tomat’s roug’s, raisins verts / melons d’or z’et prim’vèr’s / au public, / et les cris des marchands /s’entremêl’nt en un chant / et le murmur’ des commer’s / fait comme le bruit d’ la mer / rue lepic ». rue lepic le café des deux moulins le charme désuet, si perceptible dans la chanson d’yves montand, a sensiblement faibli. la station « blanche » du métropolitain déverse aujourd’hui un tourisme de masse à l’embouchure de la rue lepic, où les boutiques de souvenirs pullulent. la rue est par ailleurs constamment encombrée de voitures et de petits camions en stationnement. il est pourtant agréable de s’y promener, de prendre un verre au café des deux moulins, où jean-pierre jeunet tourna plusieurs scènes de son film le fabuleux destin d’amélie poulain (2001), ou d’aller manger une pizza chez pépone. la rue lepic, vue de la place anne-marie-carrière au sommet de son tronçon rectiligne, la rue lepic rencontre, à gauche, la rue joseph-de-maistre et, à droite, celle des abbesses. en 2014, on inaugura, à cette intersection, une place en hommage à la comédienne et chansonnière anne-marie carrière (1925-2006). la frise de l’édifice du 39, rue lepic du côté impair, les premiers édifices du grand lacet de la rue lepic, probablement bâtis entre 1840 et 1870, présentent des façades très simples et peu élevées. le petit bâtiment du 39, rue lepic se distingue par une frise taillée dans le bois, régulièrement interrompue de consoles portant l’effigie de curieux chevaux cabrés, vêtus de caparaçons ornés. c’est peut-être à cette adresse que vécut le sculpteur julien lorieux (1876-1915), mort pour la france pendant la première guerre mondiale. peu avant de partir pour le front, celui-ci avait exprimé le souhait de léguer sa « maison 39 rue lepic et 8 rue de maistre à la société des artistes français » ou de la laisser, en cas de refus, « à la société des artistes boursiers du département de la seine, à la condition que la société légataire mette … [son] atelier … pendant des périodes de 4 ou 5 années à la disposition d’un premier second ou deuxième second grand prix de rome de sculpture » ( recueil des actes administratifs de la préfecture du département de la seine , 1915, novembre, p. 545, legs lorieux). l’immeuble du 41, rue lepic (1890) la montée régulière et assez marquée de la rue lepic offre une promenade exigeante, mais ponctuée de surprises. dans le premier grand virage, l’immeuble du n° 41 peut faire l’objet d’une première halte : il présente une façade à l’ordonnance soigneusement moulurée, avec de hauts pilastres cannelés qui s’élèvent jusqu’au balcon filant et séparent les travées des niveaux supérieurs. têtes félines le balcon filant s’appuie sur des consoles ornées de têtes félines. des frises de palmettes, de culots, de rais-de-cœur, de rinceaux et de fleurs parcourent également la façade. l’immeuble du 54, rue lepic (1880) sur le trottoir opposé, l’ immeuble assez quelconque du n° 54 fut au cœur de la vie artistique de la fin du xixe siècle : il abrita en effet l’appartement de théo van gogh. une plaque commémorative nous apprend également que son frère vincent y vécut de 1886 à 1888. il composa plusieurs vues de montmartre en regardant par la fenêtre de sa chambre. les mascarons de l’immeuble du 49, rue lepic a l’angle de la rue tourlaque, le grand immeuble « post-haussmannien », édifié en 1908 par l’architecte gaston martin, rappelle plutôt l’architecture familière des boulevards parisiens. cet immeuble cossu possède plusieurs travées en encorbellement sur une base à refends, avec quelques éléments décoratifs. un parement de briques naturelles et vernissées apporte toutefois une touche colorée originale qui singularise les niveaux supérieurs. des balcons à garde-corps en ferronnerie soulignent les étages principaux ; ils reposent sur d’imposantes consoles au niveau des travées en ressaut, où se concentrent les reliefs décoratifs. ceux-ci, peut-être exécutés par paul le bègue (1833-1928), collaborateur habituel de gaston martin, représentent des visages masculins au milieu de rinceaux au feuillage très découpé. le cartouche de la porte d’entrée un grand cartouche à enroulements, qui accroche l’arc en plein cintre de la porte d’entrée, laisse échapper de lourdes guirlandes de fruits. il porte également une tête féminine à la chevelure qui retombe en grandes mèches ondulées et en tresses nouées sous le menton. le petit immeuble du n° 64, rue lepic sur le trottoir opposé, l’ambiance est complètement différente : on peut y admirer un petit immeuble de quatre étages, élevé au fond d’une cour délimité par un muret, une grille et un pavillon formant l’angle de la rue dura